Pour ce long week-end d’Epiphanie, mon Finlandais de mari a eu envie de m’impressionner en préparant un plat en sauce cuisant de longues heures au four… Ne doutant pas de ses talents culinaires – probablement hérités de sa mère, véritable cordon bleu, je lui ai fait confiance, et j’étais aussi très curieuse de découvrir sa version du ragoût de renne, plat lapon assez exquis pour qui aime de la viande tendre, au goût légèrement fumé (bien qu’élevé, un renne reste toujours un animal mi-sauvage).
Une petite précision avant d’aller plus avant dans le récit de cette expérience : par goût et par conviction, je suis plutôt de tendance végétarienne. J’ai pris l’habitude de ne manger de la viande qu’épisodiquement, notamment en au cours d’un déjeuner familial ou autre où je ne souhaitais pas gêner mon hôte. Je me mets à manger un peu plus de viande depuis ma grossesse et l’allaitement, parce qu’il y a un autre petit bout qui a besoin de certaines protéines dont je manque certainement un peu. Mais je reste peu attirée par la viande, toujours par goût, et dans un souci environnemental et une interrogation philosophique. Pour ceux que ça intéresse, jetez un œil à Eating animals (Faut-il manger les animaux ?), essai de Jonathan Safran Foer et à une certaine scène poignante de Life in a day (Un jour dans la vie).
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos rennes… La cuisine finlandaise, méconnue en France à tort, regorge de succulents petits plats et desserts fruités des plus délicieux. Cette année sera d’ailleurs l’occasion de récolter des recettes familiales afin de vous les faire partager ! La viande de renne est certes un peu délicate à trouver en France, mais ne serait-ce qu’à Ikea, vous aurez peut-être la chance de mettre la main dessus (comptez 500 g de viande pour 4 personnes, traditionnellement elle se présente sous vide, surgelée, et coupée en petits bouts). Cuisiner un ragoût de renne n’est pas compliqué, cela réclame seulement une longue cuisson au four (au moins deux heures). Dans une poêle, faites revenir les morceaux de renne dans du beurre jusqu’à ce que la viande prenne une couleur brune. Dans une autre poêle, faites revenir oignons et ail (quantité à votre convenance, en principe deux oignons de taille moyenne pour 500 g de viande), puis un peu de bacon (ou lardons). Une fois que viande et mélange ail-oignon et bacon sont prêts, mélangez le tout dans un grand récipient allant au four, arrosez d’un demi-litre de bière, ajoutez un cube de bouillon de volaille (ou légumes). Certaines recettes y ajoutent un peu de carottes, poireaux et champignons, mais ça c’est pour les plus gourmands. La viande doit être couverte par le liquide, ajoutez un peu d’eau si nécessaire. Faites cuire au four à 220°C pendant vingt minutes puis 175°C pendant au moins deux bonnes heures. Servez avec une purée de pommes de terre maison et de la confiture d’airelles (ou mieux encore, des airelles fraîches). C’est délicieux !
Petite anecdote loufoque pour conclure ce billet : ne vous fiez jamais à votre instinct lorsque vous faites seule les courses dans une autre langue et un autre pays : cela peut amener à faire une galette des rois sablée ou à manger bambi alors que vous pensiez avoir vu votre moitié acheter du renne… mais la recette reste toujours valable!
-------------------------------------------------------------------------------------
Eating reindeer
For this long Epiphany weekend, my Finnish husband wanted to overaw me by preparing a great stews… Not doubting about his culinary talent, probably inherited from his mother, a real cordon bleu, I trusted him, and I was also very curious to discover his own version of a reindeer stews, an exquisite dish from Lapland for those who like tender meat, with a slight smoked taste (even though reindeers are raised by Sami people, they still are half-wild).
I have at this point to confess something: by taste and conviction, I am more vegetarian. I used to eat meat only at family meal or other kind of meal when I do not want to disturb my host. I am eating nowadays a little more meat since my pregnancy and because I am breastfeeding, because the little one needs more proteins than I used to. But I am still not so attracted by meat, especially because of my sustainable development background. For those who are interested in these questions, I recommend the reading of Eating animals by Jonathan Safran Foer and the vision of one specific cruel scene from the documentary Life in a day.
But let’s go back to my first topic : reindeer. Finnish cooking, unknown in France even though quite good, is a mix of delicious dishes and fruity desserts. This year I will try to collect a lot of family recipes and share them with you. Reindeer meat is a little bit hard to find in France, but you may have your chance in Ikea (usually 500 g of reindeer for 4 persons of frozen slices). Cooking reindeer stews is not so complex; it is just a question of time. In one pan, cook the reindeer slices with butter until they become brown. In another pan, cook the onions and garlic (quantity depends on your taste, usually two onions for 500 g of meat), then some bacon. Once everything is cooked, mix in a big dish going to the oven, cover with half a liter of beer and some water if necessary, add a “bouillon” cube. If you wish you can add some carrots, leeks and mushrooms. Cook in the oven (220°C) for 20 minutes, then at least two hours (175°C). Serve with mashed potatoes and cranberry jam (or even fresh cranberry!) It’s delicious!
Some little funny anecdote as an end of my little story : never trust your instinct when you are doing shopping in another language in another country : you end up doing a galette des rois with the wrong pastry or eating bambi and thinking you are eating a real reindeer ;-) but the recipe is still good for both!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire